Gotlib, un rire bien carré
CHEZ LUI, au Vésinet (Yvelines), il y aGai Luron, le chien qui ne rit jamais,
hogan, scotché sur la sonnette d'entrée. Mais attention, pasc?té rue ! Ce serait le début de l'émeute, la fin d'une retraite familiale et paisible dontMarcel Gotlib, né le 14 juillet 1934 à Montmartre, ex-rond-de-cuir en pharmacie, mais surtoutpère (très) spirituel de toute une génération, à l'aube des années 1970, a bien mérité de profiter.Quelques heures avant ce rendez-vous, dans un restaurant proche de l'Opéra, le serveur, Eric,attiré par la couverture de l'intégrale des ? Dingodossiers ?*, manque de lacher son plateau.Comme beaucoup, dit-il, les ? Dingodossiers ? dans le magazine ? Pilote ? ont constitué sesuniversités amusantes.? J'ai fini par comprendreceque je représente dans l'espritde beaucoup de gens ?La ? Rubrique-à-brac ?,autre essai de gaudriole pédagogique, a suivi. On y apprenait comment un zèbre qui freine brusquementse retrouve moitié blanc, moitié noir, avec toutes les rayures au postérieur. Là-dessus, pasune faute d'orthographe, pas une phrase mal fichue, pas un dessin baclé ! Au contraire. Le styleGotlib, très carré, est un monument d'observation des choses, des gens et des bêtes. Leur auteura toujours eu un don pour l'expression, la gestuelle, la représentation des animaux. ? Je mesouviens que si j'avais un rhinocéros à dessiner, j'ouvrais le petit Larousse, je jetais uncoup d'oeil sur l'illustration, je refermais le dico et je me mettais au travail. ?Son ? atelier? ressemble à un bureau de patron (lui-même a animé et relancé la rédaction du magazine Fluideglacial), à cette différence près qu'il y a des héros rigolos partout sur les étagères,
acheter de tod's, entreles oeuvres complètes d'Audiard et un exemplaire relié de la Bible. Sur l'économiseur d'écrande son ordinateur,
Tods Boots1pAjwordpress, défilent les images de ses enfants,
Tod's S.p.A2qI0Tod's S.p.AHow to Spot a ######## Tod’, de ses petits enfants, de ses copains.Pour la photo, il garde sa casquette. Il ressemble, les lunettes en plus, à un patron-pêcheurde Concarneau.On lui parle d'Eric, le serveur-fan. Il lui dessine un autographe en un tournemain.Gotlib n'est pas grosse tête. Il est juste timide. ? J'ai fini par comprendre ce que je représentedans l'esprit de beaucoup de gens ?, dit-il totalement gêné. ?a n'en finit pas de le déconcerter.? Il y a des dessinateurs que j'admire qui me disent ?a. Je serais incapable de faire ce qu'ilsfont. ? Il est surpris de l'explosion de la BD. ? Pour un jeune, aujourd'hui, c'est très dur.? Il aime Manu Larcenet. Zep est son meilleur copain.Les ? Dingodossiers ? sont nés grace àRené Goscinny, avec lequel le jeune Marcel partageait la même admiration pour le magazine américain? Mad ?. ? On s'est toujours voussoyé. Un jour, il m'a dit : voulez-vous faire deux pages danscet esprit ? ? Dont acte. ? Chaque semaine Goscinny arrivait avec le résumé du scénario et mele tendait. ? Cette ? intégrale ? commence par une chronique sur ce que pensent les bébés etse poursuit avec les aventures de l'élève Chaprot,
tods handbags, ? une invention de Goscinny ?,
tods online store9cMRtods online store-Titre-Les m, rectifie aussit?tGotlib qui rend toujours à César ce qui lui appartient. L'année prochaine, on rééditera lesaventures de Nanar et Jujube. Il existe en France un square au nom de Gai Luron. Et quand Marcel,désormais, feuillette le Larousse, il y trouve son nom.*? Les Dingodossiers,
tods mens shoes,l'intégrale ?, de Marcel Gotlib, préface de Marie-Ange Guillaume, Ed. Dargaud, 286 pages, 39.